La production Française de la fleur coupée
Si la production de fleur coupée en France ne représente que 15% de la production vendue, elle existe bel et bien. Alors voici quelques informations sur les zones de production, les espèces cultivées et les valeurs de leur production.Il est important de connaître cette dimension de la fleur coupée afin de mieux soutenir cette filière.
Aujourd’hui, la France compte trois voire quatre grands bassins de production de fleurs coupées, chacun conservant ses particularités et un fonctionnement qui lui est propre. Il s’agit de bassins de production historiques, aux climats et aux sols propices à la production de fleurs coupées.
Ces quatre zones privilégiées de production de fleurs coupées sont : le bassin Grand Ouest (Pays de la Loire et Bretagne), le bassin méditerranéen (PACA), le bassin Sud Ouest (Nouvelle Aquitaine) et le bassin Seine Manche (Île-de-France). Ainsi en 2018, la valeur des ventes de fleurs coupées s’élevait à 31,3 millions d’euros pour la région PACA, 29,6 millions d’euros pour le Pays de la Loire, 6,6 millions d’euros pour la Bretagne, 5,3 millions d’euros pour la Nouvelle Aquitaine, et 4,7 millions d’euros pour la seule Île-de-France. La région PACA demeure la grande spécialiste des fleurs coupées. La Bretagne et les Pays de la Loire, bien que produisant un nombre conséquent de fleurs coupées, sont surtout spécialisés dans la production de végétaux de pépinière.
La France est donc riche de plusieurs bassins de production, répartis sur différentes zones de son territoire. Pourtant, le chiffre d’affaires de chacun de ces bassins connaît une baisse continue et inquiétante, signe d’un secteur en crise. Ainsi, en l’espace d’à peine 3 ans (de 2021 à 2015), le chiffre d’affaires du bassin méditerranéen est passé de 66,5 millions à 39,4 millions d’euros, celui du bassin Grand Ouest de 45,1 millions à 38 millions d’euros, celui du bassin Seine Manche de 9,8 millions à 7,3 millions d’euros et celui du bassin Sud Ouest de 11,7 millions à 7,3 millions d’euros.
Ce phénomène est national. En effet, sur l’ensemble du territoire, le chiffre d’affaires provenant de la production et de la vente de fleurs coupées a quasiment été divisé par deux en l’espace de 5 ans. Il est ainsi passé de 187,6 millions d’euros en 2010 à 98,1 millions d’euros en 2015 et ne dépassait plus les 87 millions d’euros en 2018.
Ces chiffres sont la conséquence d’une concurrence internationale particulièrement vive sur le marché de la fleur coupée, entraînant la fermeture de nombreuses exploitations.(Étude de Bérénice Ruff 2020 pour l’École des Fleuristes de Paris).
Source : Observatoire des données structurelles des entreprises de l’horticulture et de la pépinière ornementales, étude réalisée par AND International pour FranceAgriMer et VALHOR, données 2021.
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