Que sont-ils devenus… Damien NERON
Partir à la découverte de CANBERRA peut réserver quelques surprises… en marchant… oh, un fleuriste… approchons-nous… mais… non !
Quelle surprise, je vous connais, vous êtes Damien ! Bonjour, c’est un plaisir de rencontrer un ancien de l’École si loin des Buttes Chaumont ! Quelques mots sur votre parcours, de l’École des Fleuristes de Paris à l’Australie ?
Bonjour Pierre, mais oui quel plaisir de vous revoir !
En milieu de ma deuxième année de BP, je pensais déjà à voyager. J’étais en apprentissage au « Fleuriste du Coin » à Sceaux et mon patron, Grégory Brousse, me parlait beaucoup de son expérience en tant que fleuriste à Tahiti et de ses différentes aventures. Je me suis donc mis à la recherche de fleuristes dans plusieurs pays comme le Maroc, les États-Unis, ou bien le Mexique afin de découvrir d’autres façons de travailler la fleur, une nouvelle culture, une nouvelle langue, et gagner en maturité. Une opportunité est arrivée de l’Australie lorsque je ne m’y attendais pas. Une fleuriste qui est également passée par l’École des Fleuristes de Paris quelques années auparavant, Djiwo Grenet, recherchait un fleuriste à temps partiel. J’ai donc saisi l’occasion. J’ai passé les épreuves du BP en Juin 2015 puis au mois d’Août je suis arrivé à Canberra.
Je travaille maintenant depuis près de 4 ans dans une autre boutique de Canberra qui s’appelle Moxom and Whitney. Je m’y plais bien et je pense y avoir gagné en confiance et en expérience.
De beaux souvenirs de l’École ?
Oh oui ! De beaux souvenirs. L’École des Fleuristes de Paris est un peu arrivée par hasard dans ma vie. La fleuristerie est un monde unique et une belle découverte. Les professeurs de l’École sont passionnés par ce qu’ils enseignent et sont agréables. Un savoir-faire nous y est transmis.
Et puis nos aventures au marché de Rungis, au Parc floral de Vincennes, à Amsterdam, les pauses déjeuners au parc des Buttes-Chaumont… J’ai rencontré mes meilleurs amis à l’École et avons partagé des moments inoubliables. J’avoue également avoir adoré les cours de botaniques de Madame Contrault. Ses cours m’ont donné une autre vision de la fleur et du monde qui nous entoure.
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ? Comment travaille-t-on la fleur en Australie et comment se passe l’adaptation ?
Moxom and Whitney est une boutique qui a été créée par deux femmes, deux meilleures amies. L’entreprise compte aujourd’hui 7 fleuristes dans son équipe. Il s’agit d’une boutique assez traditionnelle, mais qui tourne bien. Canberra est une ville qui est plutôt animée en semaine, et calme le week-end. Nous profitons d’un ciel bleu la plupart du temps, et décorons beaucoup de mariages en extérieur, dans des parcs, des vignobles, des lacs et des plages. Le cadre est exceptionnel, et j’ai parfois l’impression de vivre dans un tableau !
Les fleurs natives australiennes sont quelques fois surprenantes par leur taille, poids, couleur, texture, et même par leur odeur.
Les méthodes de travail en Australie sont différentes de la France. Le niveau d’exigence français est juste plus élevé. Le respect du végétal n’est pas vraiment une notion enseignée ici. Par contre il est vrai que j’ai une grande liberté de création. Nous ne vendons pas de traditionnels bouquets ronds. Nos patronnes sont dans la recherche d’un effet choc par la couleur et par la fleur en elle-même, et cherchent toujours à se distinguer des autres fleuristes de Canberra.
Mon adaptation n’a pas toujours été facile mais très enrichissante. J’ai dû réapprendre le métier de fleuriste en anglais, le nom des fleurs, faire une vente, comprendre la clientèle, communiquer avec ses collègues etc… Mais ces Australiens sont adorables et m’ont accepté comme le Frenchie. Il faut aussi souligner que vivre en Australie est un autre mode de vie. Les gens sont un peu plus relax qu’en France. Ils prennent le temps d’avoir une conversation avec un inconnu, prennent le temps de sourire et se laissent charmer par un accent venu d’ailleurs.
Que diriez-vous à celles ou ceux qui ont envie de découvrir la place de la fleur ailleurs, loin de chez nous ?
Je conseille absolument d’aller découvrir la fleur ailleurs. Utilisez votre savoir-faire, et n’ayez pas peur de ne pas pouvoir parler une langue étrangère. Au pire des cas, si ça ne marche pas, et bien vous aurez découvert un pays et une autre culture. Soyez curieux !
Merci Damien, continuez de bien profiter de cette expérience !
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